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Diagnostic et surveillance du cancer de la vessie

Le carcinome urothélial, également connu sous le nom de carcinome des cellules transitionnelles (CCT), est le type le plus courant de cancer de la vessie. Il prend naissance dans les cellules urothéliales qui tapissent l'intérieur de la vessie et son diagnostic initial coïncide souvent avec la présence de symptômes connexes à des stades ultérieurs de la croissance de la tumeur. Cela affecte négativement les chances de guérison et nécessite des procédures invasives, comme une résection partielle ou complète de la vessie. Étant donné que le carcinome urothélial présente un taux élevé de rémission, une surveillance étroite des patients traités est obligatoire, avec jusqu'à quatre cystoscopies invasives par an. 

La détection des cellules atypiques urinaires à l'aide du paramètre de recherche Atyp.C offre la possibilité de détecter les cellules malignes à un stade précoce et de réduire les cystoscopies invasives inutiles.  

Cellules atypiques urinaires

Les cellules atypiques présentant des modifications ou des cellules suspectes de malignité sont libérées des tissus urothéliaux par exfoliation et présentent l'une ou l'autre caractéristique morphologique, qui peut inclure :

  • Noyau hypertrophié > 25 µm
  • Augmentation du rapport N:C (nucléocytoplasmique) > 80 %.
  • Forme irrégulière
  • Hyperchromasie
  • Structures chromatiniennes irrégulières
  • Hypertrophie nucléolique > 5 µm
  • Augmentation du nombre de nucléoles
  • Forme nucléaire irrégulière
  • Apparition de masses cellulaires

Comment détecter les cellules atypiques dans l'urine ?

La cytométrie en flux urinaire utilise des fluorochromes spécifiques pour la coloration des structures de surface et du contenu en acides nucléiques des particules urinaires cellulaires. Grâce à un flux hydrodynamique, les cellules ainsi marquées sont injectées dans une cellule de mesure traversée par un rayon laser (flow cell) qui permet la détection de cellules individuelles avec grande précision.

Les signaux mesurés lors du balayage laser collectent des informations concernant le nombre de cellules, la structure interne des éléments et les caractéristiques nucléaires. Ces signaux, particules dépendants, sont regroupés dans un Scattergram tridimensionnel. Grâce à des algorithmes spécifiques, les cellules détectées sont identifiées et quantifiées. 

Le paramètre de recherche Atyp.C permet de détecter les cellules atypiques urinaires comme indicateur d'une malignité urothéliale. Les caractéristiques cellulaires telles que la taille, l'hypertrophie des noyaux et l'augmentation des rapports nucléocytoplasmiques sont prises en compte pour séparer les cellules atypiques des cellules nucléées non atypiques, telles que les WBC et les cellules épithéliales transitionnelles.

Atyp.C est un paramètre de recherche sur la série UF qui permet de détecter les cellules atypiques urinaires et de les différencier des cellules non atypiques par cytométrie en flux urinaire en corrélation avec un contenu accru en acide nucléique.

Diagnostic du cancer de la vessie dans la recherche

Aydin et al. ont démontré le potentiel de la série UF dans la détection des tumeurs urothéliales malignes dans un cas de carcinome urothélial récurrent de haut grade dans un contexte ambulatoire. L'utilisation du microscope automatisé UD-10 a confirmé ces résultats.

Tınay et al. ont révélé la possibilité d'éviter les cystoscopies invasives pour le patient et d'économiser les coûts des traitements inutiles dans une population d'étude hétérogène. Avec une sensibilité acceptable de 75 % et une spécificité de 100 %, l'UF-5000 a démontré sa valeur potentielle pour les décisions diagnostiques chez les patients à faible risque de cancer de la vessie non invasif sur le plan musculaire (NMIBC). Pour les patients à haut risque de NMIBC, les valeurs de sensibilité et de spécificité sont plus faibles, mais comparables voir même meilleures, par rapport à la cytologie.

Ren et al. ont démontré le pouvoir prédictif de l'Atyp.C chez les patients dont le diagnostic de carcinome urothélial est suspecté. Les résultats de l'Atyp.C étaient en accord avec la cytopathologie dans 73 % des cas étudiés. En conclusion, l'Atyp.C peut être utilisé comme un test accessoire pour les carcinomes urothéliaux dans le contexte des diagnostics urinaires de routine, afin d'identifier les patients à haut risque pour un suivi et un traitement médical plus spécifiques.

Patient Case 1

Atyp.C dans la détection du cancer de la vessie

Un homme de 71 ans se présente à la clinique avec divers symptômes, notamment de la fatigue, de la fièvre, des douleurs abdominales et une macro hématurie. Plusieurs tests ont été demandés, dont l'analyse d'un échantillon d'urine fraîche.

Les résultats de l'analyse d'urine de routine effectuée sur l'UF-5000 ont confirmé une macro hématurie avec un nombre de globules rouges de 3 989 cellules/µL. L'information RBC 'Dysmorphic RBC?' indique que l'hématurie n'est pas d'origine glomérulaire. En outre, la présence de 1 649 cellules bactériennes/µL indique une infection bactérienne des voies urinaires, qui s'accompagne d'une légère leucocyturie, comme le souligne la numération leucocytaire de 289 cellules/µL. L'UF-5000 a également détecté des cellules atypiques grâce au paramètre de recherche Atyp.C à une concentration de 3,8 cellules/µL. Tous les résultats ont été confirmés par le dispositif d'imagerie automatisé UD-10.

Une cystoscopie a été réalisée sur la base de ces résultats diagnostiques et des informations fournies par l'anamnèse du patient, qui mettait en évidence un âge supérieur à 70 ans, plus de 40 ans de tabagisme intense et un travail antérieur dans l'industrie chimique. La cystoscopie a révélé la présence de structures papillaires qui faisaient saillie dans la lumière de la vessie, ce qui a conduit au diagnostic de cancer de la vessie.

Patient Case 2

Atyp.C dans la surveillance du cancer de la vessie

Un homme de 75 ans se présente chez son médecin généraliste pour un examen de routine. Il a des antécédents médicaux de diabète de type 2 et a été traité pour un cancer de la vessie non invasif sur le plan musculaire il y a trois ans. La tumeur a alors été enlevée par résection transurétrale. La surveillance continue du cancer de la vessie par cystoscopie, effectuée pour la dernière fois il y a neuf mois, n'a révélé aucune récidive de la tumeur de la vessie.

Une analyse d'urine standard par cytométrie de flux urinaire sur l'UF-5000 a révélé de légères indications d'hématurie d'origine non glomérulaire et de leucocyturie par la présence de 107 RBC/µL et 221 WBC/µL. Il n'y avait pas d'indication d'une infection bactérienne des voies urinaires. Cependant, des cellules atypiques, qui ont été détectées par le paramètre de recherche Atyp.C, étaient présentes à une concentration de 5,2 cellules/µL.

Basée sur ces résultats et sur la présence antérieure d'un carcinome urothélial, une cystoscopie a été réalisée, confirmant la récurrence d'une tumeur de la vessie liée à  la présence de structures papillaires.

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